Un questionnaire pour mieux élaborer notre projet associatif

L’Institut Camille Miret (ICM) évolue et s’adapte pour répondre au mieux aux besoins de ses bénéficiaires, à sa mission et aux valeurs qui le guident. Aujourd’hui, nous sommes fiers d’annoncer une nouvelle étape majeure dans notre parcours : la révision collaborative de notre projet associatif.

Pour la première fois, patients, résidents, administrateurs, salariés et partenaires ont été sollicités par le Bureau pour répondre à la réflexion commune engagée sur la réécriture de notre projet associatif. Ce dernier doit déterminer les grandes orientations de la vie de l’ICM pour les 5 ans à venir.

Après dépouillement des différentes réponses, ce processus crucial de révision sera façonné par les retours de ceux qui ont un intérêt primordial dans notre organisation et qui viendront donc enrichir et accompagner la réflexion lors des différents échanges et débats, entre la question du sens (les valeurs portées par le collectif) et celle de l’action, entre le projet et la stratégie, entre les objectifs et l’allocation des ressources disponibles.

Une révision collaborative

À l’ICM, nous croyons fermement en l’importance de l’écoute. C’est pourquoi nous avons sollicité les avis et les idées des professionnels, des administrateurs, des partenaires et des personnes accompagnées par nos structures à travers un questionnaire. Les retours, avec près de 350 réponses, sont une mine d’informations et ont mis en évidence des perspectives sur notre travail, nos missions, et notre avenir.

« Je tiens à remercier ici chaleureusement tous ceux qui ont participé aux questionnaires et aux consultations. Vos voix sont essentielles ! Les retours sont riches, ils nous montrent que toutes les parties prenantes sont sur la même longueur d’onde, mais que concrètement nous avons encore de gros efforts à fournir », confie Frédérique Yonnet Query, directrice générale, lors de la présentation au Conseil d’Administration.

Des premiers éléments comme base de travail 

Parmi les premiers éléments de réponse, et preuve de l’importance d’y associer l’ensemble des parties prenantes, la connaissance du précédent projet associatif 2018-2023 est très faible et ce sur sur toutes les catégories interrogées. Ces dernières répondent d’ailleurs majoritairement s’y référer que ponctuellement voire jamais.

Autre élément marquant, si la plupart des salariés, de par leur statut, identifie clairement l’ICM comme un acteur du privé solidaire, beaucoup d’autres acteurs voient encore aujourd’hui notre association comme un acteur du public. Ce qui montre que pour beaucoup, notre association, de par sa taille, 3e employeur du Lot et 1er en santé, est difficile à lire entre notre Centre Hospitalier Jean-Pierre Falret dans le secteur sanitaire, pour lequel nous sommes le seul acteur du département en charge de la psychiatrie et donc avec une délégation de service public, et nos établissements dans les secteurs du médico-social et du social.

Des missions et objectifs bien identifiés

Ce qui ressort également de ce questionnaire, et qui est plutôt rassurant, c’est que les parties prenantes, identifient clairement le cœur de métier de notre association en tant que « acteur de la santé mentale et de la psychiatrie », « acteur de l’insertion et de l’autonomie des personnes accompagnés » et « acteur de l’accompagnement des personnes en situation de handicap ». Pour les membres du Bureau de l’association « les professionnels incitent clairement l’ICM à poursuivre sur ses actions prioritaires », tout comme les administrateurs qui souhaitent également « un développement des partenariats avec les acteurs locaux ». Pour ces deux catégories, notre association doit être également « le garant de la pérennisation des établissements et services ».

Pour nos patients et résidents, il ressort clairement du questionnaire que l’ICM doit être en premier lieu un « acteur de l’insertion et de l’autonomie des personnes accompagnées ». « Cela veut dire que dans nos projets de service, dans nos orientations stratégiques, il est extrêmement important de continuer de tenir compte de la parole de la personne accompagnée », insiste Frédérique Yonnet-Query qui regrette en revanche, tout comme le Bureau de l’association que professionnels, personnes accompagnées et administrateurs, contrairement aux partenaires, n’ont que très peu d’attentes spécifiques concernant les actions de l’association.

Des points d’amélioration continus

Sur ce critères les attentes sont différentes, et c’est bien normal, en fonction des catégories interrogées. Pour les salariés « la valorisation de l’engagement des professionnels » arrive en premier, suivi de très près par le « développement de la qualité relationnelles au travail » dans laquelle l’ICM s’est inscrite cette année, et le « développement des compétences des professionnels ». En clair, la question de la formation dont les formations qualifiantes. « Nous avons effectivement de nombreux échanges avec les instances sur ce sujet ô combien important », précise la direction générale.

Pour les administrateurs et les partenaires, « Le renforcement de la communication interne et externe et des relations publiques » figure parmi les premiers points d’amélioration, suivi de très près par « le développement de la culture d’entreprise » pour les administrateurs et le « renforcement du rôle des représentants des familles et des personnes accompagnées » pour nos partenaires.

« Nous avons engagé un gros travail de communication externe et interne qui manquait à l’ICM. Les retours, qu’ils soient des salariés ou des partenaires, nous montrent qu’ils consultent les différents outils et supports que nous avons déjà déployés (Intranet, Internet, réseaux sociaux, Newsletter, etc.), mais tous, administrateurs compris, demandent qui nous la renforcions encore », précise Frédérique Yonnet-Query qui, avec le Bureau, regrette qu’une grande majorité de professionnels estiment dans le même temps que l’association n’est pas suffisamment attractive pour les personnes extérieures telles que les professionnels ou bénéficiaires potentiels. « Nous devons analyser ces résultats, échanger sur ce sujet. Pour recruter, attirer de nouveaux professionnels vers nous, explique le Bureau de l’Association. Ce n’est pas que l’affaire des ressources humaines, de la direction générale, c’est l’affaire de tous, nos équipes comprises. Il y a bien sûr la question des salaires, et notamment le delta avec le public, mais il y a aussi les plannings, le territoire, le désenclavement, le logement, le transport et beaucoup de questions à mettre sur la table sereinement pour faire avancer tous ces sujets cruciaux pour l’ICM ».

Des chiffres à analyser en détail

Une analyse plus fine des résultats doit être menée puisque paradoxalement près de 60% des salariés, plus des trois quarts des administrateurs et quasiment l’ensemble des partenaires et des personnes accompagnées estiment que l’ICM mène ses missions d’intérêts général de manière « satisfaisante » voire « très satisfaisante ».

Nos salariés y attachent un importance toute particulière, preuve de leur engagement, puisque pour une grande majorité d’entre eux leur implication dans leur travail dépend en premier lieu de « la satisfaction et l’inclusion des personnes accompagnées » et ce qui est important dans leur travail est en premier lieu la qualité de vie au travail, la reconnaissance et le sens au travail. La rémunération et les avantages n’arrivant qu’en 6e position derrière la qualité relationnelle dans l’équipe. Pour nos administrateurs, le développement de projet, la reconnaissance et la présence de l’ICM sur tout le territoire constituent les trois éléments les plus importants avec le sens que les professionnels donnent à leur travail.

« Il faut toujours voir le positif. Mais il faut aussi savoir se dire les choses. Ce que nous retenons de toutes ces données recueillies c’est que nous avons en interne, nous, administrateurs, direction générale et salariés, un gros travail à faire et une grosse marge de progression, explique Mme Lassale, Présidente de l’ICM qui souhaite engager un travail pour répondre au souhait des parties prenantes dans le futur projet associatif. Il doit être un véritable « élément unificateur, pour définir la stratégie, les objectifs prioritaires et les actions que l’association entend mettre en œuvre pour atteindre les buts fixés ».